i was calling for the last time.

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Leur lune de miel avait été magique, un moment hors du temps, l'occasion de se retrouver, de prendre une pause après tout les événements qui s'étaient produits. Elle avait tant eu peur que ce soit irréel, que ce mariage n'était qu'un beau rêve, qu'un conte de fée, une illusion qui disparaîtrait dès qu'elle ouvrirait les paupières, mais voir son visage chaque jour au côté du sien venait balayé toutes les incertitudes qui pouvaient l'assaillir sur l'instant. Ils étaient à présent liés par les liens sacrés du mariage. Il était sien et elle était sienne et ce jusqu'à ce que la mort puisse les séparer. Quelle douce ironie si elle avait su, mais elle était loin d'imaginer quel tour le destin allait encore leur jouer. Et puis...Elle avait appris sa grossesse. Elle pensait être sujette à un quelconque virus avant que le diagnostic ne tombait tout naturellement. Elle attendait un enfant, à nouveau. Cette nouvelle l'avait angoissée, balayant ainsi ce bonheur qu'elle aurait du ressentir à l'annonce de cette nouvelle, mais elle avait vécu ce drame qui restait marqué dans sa chair. La perte de cet enfant, de leur petit garçon, une perte dont elle ne s'était remise. Elle s'était empressée d'avertir sa meilleure amie de la nouvelle en la sommant de ne rien dévoiler à Kaeden. Elle voulait attendre le bon moment, prendre le temps de réfléchir à ce qu'elle voulait faire ou peut-être inconsciemment, avait-elle peur de perdre à nouveau ce petit être qui résidait dans son abdomen. Seule, dans l'appartement de son mari avec lequel elle vivait à présent en toute logique, elle s'observait dans le miroir, ce ventre encore plat mais qui viendrait s'arrondir au fil des semaines. Elle ne pourrait caché éternellement sa grossesse, son homme finirait par lui poser des questions et elle devrait alors dévoilé l'inévitable. Elle se pinçait la lèvre, poussant un soupir, se détachant de son reflet pour attraper sa veste qu'elle enfilait avec rapidité, ainsi que son sac. Il était temps pour elle de retrouver ses habitudes, d'oublier ce passé lié à la drogue. Elle bossait toujours en temps que barmaid, sachant que Kaeden ne rentrerait que très tard cette nuit, elle avait donc de longues heures devant elle pour s'occuper, pour espérer oublier durant un instant cette nouvelle qu'elle n'arrivait à assimiler.

L'air était humide et chaud, elle marchait dans les rues désertes où s'établissait un voile nocturne, un ciel chargé de nuages qui camouflaient les lumières scintillantes de ces étoiles intimidées. Elle augmentait sa vitesse, l'envie d'une cigarette titillant son esprit, une cigarette que cependant elle ne sortait en cet instinct qui se ravivait soudainement. « Putain. » lâcha t'-elle, consciente que certaines choses ne seraient plus à sa portée désormais, dans l'optique où il n'arriverait rien à cet enfant, encore hantée par ce passé qui ne se défaisait de sa nouvelle existence. Elle coulait un regard autour d'elle, fronçant les sourcils. Le paysage avait changé, les ruelles n'étaient plus similaires à celles qu'elle empruntait d'habitude. Elle jetait un coup d'oeil derrière elle, se rendant compte qu'elle avait tournée bien trop tôt. Un nouveau soupir agacé s'extirpait de ses lèvres, surtout qu'elle était dans l'un des quartiers les moins fréquentables de la ville. Un bruit attirait son attention, des éclats de voix provenant d'une ruelle annexe à la sienne. Elle hésitait quelques secondes, avant de s'avancer, poussée par une étrange sensation. Deux silhouettes sombres s'esquissaient dans la pénombre et qui semblaient s'empoigner, une voix lui parvenait par brides, qui lui était familière, une voix rauque aux accents chauds qui ne laissait aucun doute sur ses origines. « Kaeden ? » Elle s'avançait plus franchement, le souffle court, encore éloignée de la scène qui se produisit avec une violence inouïe sous ses yeux. Elle vit l'éclat de la lame sous la faible lumière d'un réverbère qui éclairait pendant quelques secondes le visage de l'autre homme, ce dealer à qui elle rendait des comptes jadis. Elle n'eut le temps de dire quoi que ce soit que l'horreur s'esquissait devant son regard choqué. La lame s'enfonçait dans la poitrine de son mari. Elle était tétanisée, horrifiée. La scène n'avait durée que quelques secondes, l'autre homme retirant le couteau pour ensuite disparaître telle une ombre dans la nuit, n'ayant remarqué sa présence. Elle n'arrivait pas à hurler, ni à ressentir quoique ce soit. Tout était entremêlé et bouillonnait avec force dans ses veines. Elle sentait ses jambes se mettre en mouvement, courir vers ce corps qui glissait le long du mur. « Kae... » C'était un murmure, trop faible, peu inaudible. Elle glissait sa veste le long de ses épaules, déchirant le fin tissu pour le presser contre la blessure, son sang était chaud contre son épiderme en une une odeur âcre qui empestait l'air. « Hey, je suis là tout va bien d'accord ? Reste avec moi... » Elle essayait de rester calme, mais les larmes coulaient le long de ses joues blêmes. « On va te soigner, tu vas t'en sortir, reste avec moi mon ange. » Elle respirait avec lenteur, attrapant son portable d'une main tout en compressant la blessure de l'autre, mais il perdait tellement de sang...Elle appelait le numéro d'urgence, sommant une ambulance tout en donnant l'adresse approximative, la voix tremblante. Elle déposait ensuite son portable pour revenir à lui, le coeur serré douloureusement dans sa poitrine. « Ne t'endors pas, reste avec moi, l'ambulance va bientôt arrivée, tout va s'arranger. » Un sanglot lui échappait malgré qu'elle essayait de rester forte, continuant à appuyer contre sa blessure, mais c'était en vain, le flux carmin ne cessait de couler et elle le voyait devenir si pâle...Mais il ne pouvait pas mourir. Cette idée lui était tout simplement inenvisageable.

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Notre mariage avait été splendide, loin des cérémonies que l'on peut voir dans les films ou que rêve sûrement beaucoup de femmes, nous aurions pu le faire si l'envie et le besoin d'être lié l'un à l'autre n'avait pas été ressenti comme une nécessité. Beaucoup, nous dirons « vous auriez pu attendre » ajoutant à ça que « quelques semaines ce n'est pas grand chose », mais seuls nos vrais amis peuvent comprendre notre décision, cette longue séparation, sans compter toutes les ambuches qui se sont glissé sur notre chemin. Alors oui on aurait certainement pu attendre, comme tous le monde l'aurait peut-être fait, mais le oui serait-il sorti sans un stress, Maywen n'aurait-elle pas eu le stress du mariage et arrivé devant l'hôtel de ville fait marche arrière et comme de toute façon nous ne faisons rien comme tous le monde, c'est loin de nos proches et de notre famille que nous sommes partis à Las Vegas avec seulement nos meilleurs amis comme témoin pour célébrer cette nouvelle. Une semaine loin de tout, bercé dans notre début relationnel en tant que mari et femme, ça me fait encore bizarre de le penser et parfois de le dire aussi. Ma merveilleuse femme, qui l'aurait cru qu'on finisse comme ça elle et moi, fin moi bien évidemment je comptais bien t'épouser Maywen Ashby, mais que tu dises oui je pense que ça rester plus du fantasme que de la réalité. Et pourtant, la réalité à dépassé la fiction et je peux prendre et sourire devant ce solitaire qui orne dorénavant ton annuaire, une bague choisi à la perfection pour qu'elle soit à la hauteur de mes sentiments pour toi et d'une beauté qui t'égale. Comme toute bonne chose hélas, il fallait rentré à Wellington, retrouver notre travail respectif, les affaires en ce qui me concerne tandis que tu reprenais un emploi qui ne m'allait pas franchement, pas parce qu'il était dégradant et que des hommes pouvaient tenter de te séduire, surtout parce que je connais tes capacités et je sais que tu vaux cent fois mieux que ça.

Elle est si belle qu'on ne se lasse pas de la regarder. Ça ne vous ennuie jamais qu'elle soit plus intelligente que vous : parce que vous savez qu'elle l'est. Elle est drôle sans jamais être méchante. Je l'aime. J'ai tellement de la chance de l'aimer. Dans ce monde, mec, ce n'est pas nous qui choisissons si on nous fait du mal ou non, en revanche on peut choisir qui nous fait du mal. J'aime mes choix. J'espère qu'elle aime les siens.

Et la bulle du temps à reprit sa course, ce cocon où nous avions commencé à évoluer s'était rompu, retour à la réalité, la seule chose qui avait changé c'est son odeur dans mon appartement, le dressing dorénavant remplie de ses affaires. Pour le reste c'était toujours la même rengaine, le réveil à 6h parfois plus tard parfois plus tôt, les appels dans la nuit pour une intervention, le café ingurgité par manque de sommeil, le brouhaha de la sirène au dessus de ma tête, le bitume qui défile sous mes yeux, errant de rue en rue, quartier en quartier, luttant contre cette criminalité. J'avais beau obtenu le grade de sergent grâce à l'affaire de Cobra, il n'en restait pas moins qu'il était hors de questions de rester toutes une journée bloqué derrière un écran d'ordinateur à taper que des rapports. L'action, l'adrénaline, c'était un besoin, il avait bercé en moi, aussi longtemps que je m'en souvienne, un jour viendra sans doute où je le regretterai, c'est pas comme si j'avais pas failli perdre la vie déjà à une reprise. Jouant les superman pour sauver ma co-équipière, un binôme aujourd'hui dissout, c'est ce que j'avais apprit en revenant de voyages de noces, elle n'avait pas avaler le fait que je la quitte pour me marier avec Maywen, mais un bon point pour elle au lieu de me faire vivre un calvaire, avait préféré demandé à la commissaire de changer d'équipier expliquant la raison. Je me retrouvais maintenant avec mon cousin Gabriel, au moins c'est pas lui qui allait me dire quoi que ce soit, enfin si la seule chose qui m'a dit dès mon retour c'est un « Connard » ajouté d'un « j'suis ton cousin quand même », oui parce qu'il n'avait pas été invité et que j'avais préféré amené tate mon meilleur ami monsieur Gabriel faisait du boudin. Comportement qui normalement est apprécié des enfants, bien que l'on pourrait aisément dire de Gabriel que c'est un gamin dans sa tête au vu de ses réactions.

Ce soir on avait terminé notre tourné un peu plus tôt, sachant à la perfection les horaires de travail de ma femme, je me dirigeais vers le bar dans lequel elle bossait, pour la surprendre, mes pas frappant contre le goudron chaud, déambulant dans des raccourcies pour gagner du temps, je n'avais pas fait attention que depuis 5 minutes un homme me suivait. Pas très loin du bar de May, j'entendis mon nom de famille, ce qui me stoppa direct dans mon avancé. « Alors McKinney, on a eu une promotion grâce à l'affaire Cobra » un sourire fier se dessina sur mon visage, j'ignorais qui était ce type, mais le maire m'ayant décoré devant tout un tas de personne, il avait pu assister à cette cérémonie. « C'est bien vrai et pas qu'un peu mérité, il m'a bien emmerdé celui-là » un petit rire cristallin s'échappe de mes lèvres fines alors que les traits de l'homme se noircissent, durcissent, ils serrent les dents, je ne comprends pas bien la suite, il se met à hurler parle de son boulot qu'il a perdu et qu'il est obligé de travaillé pour la concurrence. « Tu vas le payer, j'attends ça depuis longtemps. » La lame je la vois, elle brille en sortant de sa poche, j'essaye de me défendre, hélas il a été trop rapide, je sens du froid déchiré ma chair réveillant une douleur qui était là il n'y a guère longtemps avant de sentir une brûlure, une voix qui me paraît lointaine alors que des bruits de pas disparaissent et d'autre se rapprochent. Je porte à mon torse, mes longs doigts qui se colorent rapidement en cette couleur de la passion, mon corps glissant contre la parois en brique derrière moi. Son visage apparaît alors, ces traits angéliques baignait de larmes « Je t'aime mon amour tu sais, mais je sais pas si je vais pouvoir tenir mon serment ... » murmurais-je « la partie vieillir ensemble, tout ça ... » je n'étais pas idiot, le sang coulait plus vite qu'une simple blessure, encore plus lorsqu'elle appuyait avec ses mains sur un tissu qu'elle avait prit pour pansement compressif, la couleur vif remplaçant celle originelle. J'essayais de ne pas montrer la peur dans mon regard, celle de mourir alors que je venais de la retrouver … la peur de voir s'envoler en fumer tous ses projets qui renaissaient de leurs cendres. « Elle n'arrivera pas à temps mi amor, mais promet moi une chose … ne te venge pas, ça ne servirait à rien. » ma main se serra à la tienne, mon visage se rapprochant de l'être tant aimée pour en soustraire un ultime baiser passionné, car après tout si il fallait que je meurs pas sans le pêché le plus exquis. Un sourire se déguisa sur mon visage, avant que mes paupières ne tournent, se refermant mon corps glissant sur la chaussée. Les éclairs tambourinant sur la toile céleste ne permettant d'entendre l'arrivé d'une ambulance qui ralentissait devant la ruelle.